17 août 2009
1
17
/08
/août
/2009
11:18
La capitale de l’Allemagne abrite décidément un stade rempli d’histoire. Tout d’abord, il a abrité les grands débuts de la campagne de la prétendue et fantaisiste "race supérieure » du Reich lors des jeux olympique de Berlin en 1936 qui avait vu pourtant Jesse Owens, le grand sprinteur noir américain devancé et battre à plat de couture les concurrents aryens et faire enrager Adolf dans sa tribune. Puis le stade a été refait à neuf tour en gardant les vestiges du passé, de la construction de l’architecte Albert Speir pour les différentes coupes du Monde de football avec notamment le coup de boule de Zizou lors de la finale France Italie en 2006. Mais hier, c’est une nouvelle page du grand livre d’histoire du stade qui s’est écrite. A 21H46 un nouveau mur est tombé à Berlin, même s’il ne s’agit du mur du son, sa majesté Usain Bolt repoussé les limites du pensable en signant « ce gros truc ». Il a de nouveau défié les lois de la vitesse en signant dans une décontraction déconcertante un titre de champion du monde presque anecdotique tant le chrono à 9’58 sec marquera l’histoire de l’athlétisme pour toujours. Un chrono renversant donc à confirmer sur le 200m et le relais 4 fois 100m, et une attitude tout simplement à l’opposé des gros bras et autres pitbull qui se croisaient avant dans la course reine. Un smile, une fraîcheur et un keep cool communicatif que même Powell l’autre jamaïcain paraissait détendu et fanfaron au départ. De Jesse Owens à Usain Bolt la piste de Berlin est bien un lieu où l’histoire du sport s’écrit de la plus belle des manières, à la force des bras vers la conquête du graal en or sur la ligne blanche de l’arrivée.
El Metropolitano, le 17/08/2009