Qu’est-ce qu’ils ne feraient pas pour conquérir la rose rouge ? Nos petits politiques du parti socialiste sont vraiment comme de jeunes petits collégiens qui vivent leurs premières amourettes, pour qui le cœur s’enflamme en un seul frison à l’approche de la rencontre avec les potentiels électeurs. Mais cette flamme qui semble animer leurs yeux fini malheureusement à chaque fois ou presque dans les tourments d’une vulgaire bagarre de cour de récréation. Ainsi, quand la cloche de la récré sonne, on retrouve tout d’abord, le groupe des filles avec la vieille Aubry la fière redoublante qui est jalouse de Bécassine, la jeune première, l’ambitieuse de province montée en TGV à Paris pour briguer la présidence. Au final, Ségolène comme Martine repasseront leurs examens une autre année, la tricherie et l’incessant crêpage de chignons : cela ne marche pas. A quelques mètres de là, mouchoir à la main, le pauvre Hollande observe dépité la femme et le poste qu’il a perdu. Mais voilà que le grand spectacle commence avec les stars du collège, c’est la troupe des éléphants qui commence sa parade en agitant leur trompe. On y retrouve à la tête le pachyderme DSK s’exhibant le torse bombé à la vue des jeunes admiratrices militantes du parti qui applaudissent sa lente démarche. Manque de chance, voilà Benoît Hamon, le bourreau des cœurs qui arrive tout juste du cours de sport avec ses beaux discours de délégué de la classe. Etre délégué, c’est un rôle bien difficile. En effet, communiquer une version cohérente et se porter le porte parole des différents clans qui cloisonne la classe d’écoliers est une chose hardie. Au même moment, Olivier Besancenot enflamme par ses dribbles le terrain de football en narguant lorsqu’il marque la coach Arlette de l’équipe des vieux ouvriers. Non loin de là, assis sur le banc, près du grand châtaignier, Dominique Voynet, Claude Allègre et le petit Noël débattent dans la confusion la plus totale sur le dernier cours de sciences de la terre. Enfin, à l’autre bout de la cour de récréation, on distingue la silhouette du petit François qui porte encore une culotte courte. Bayrou l’élève éternellement rejeté par les autres à cause de ses grandes oreilles qui entendent pourtant avant eux les clairons de la Garde Républicaine qui célébreront sa victoire. François perdue dans ses pensées, observe la tête baissé ses camarades qui se battent sans idées alors que lui croit fermement aux siennes et à son brillant destin. Cependant, François n’a pas le loisir de se mêler à la lutte des clans du parti, préférant voguer et rester en solitaire vers la conquête de sa rose. Cette rose, c’est celle se son amour de la République et de la France. Arrive déjà la fin de la récréation, la cloche raisonne à nouveau, la détente est finie mais Julien Dray le cancre de la classe est toujours retenu par sa maîtresse à l’issue du cours de mathématiques. Julien n’arrivant toujours pas à réussir les petites opérations des exercices de la matinée. Dehors, les élèves se mettent en rang et se retrouveront 2h plus tard dans la furie de la cantine…