L’Italie serait-elle vraiment l’Italie sans les pâtes, le calcio, la mafia…. et Silvio Berlusconi alias « Il Cavaliere » adulée ou détesté, cette homme ne laisse personne indifférent. L’histoire de sa vie c’est celle de l’Italie qui est un véritable feuilleton qui pourrait s’intitulé : « Amour, gloire et popularité ». Séducteur, charmeur et beau parleur avec juste ce qu’il faut de macho Silvio incarne toutes les qualités et défauts du stéréotype italien et c’est pour cela qu’il plaît tant à l’Italie qui lui rend bien en témoigne les chiffres actuels de popularité bien au dessus de ses confrères européens. Que ce soit la crise économique, le tremblement de terre des Abruzzes, les problèmes sanitaires à Naples rien n’arrive à ébranler et faire valser le roc Italien qui arrive à chaque fois sourire aux lèvres en sauveur de son peuple. Berlusconi est partout : sur le terrain et dans les médias bien sûr dont il possède pas moins de 3 chaînes de TV nationales sans compter les journaux et magazines qui affichent à chaque fois son visage triomphant qui montre que c’est toujours grâce à lui que tout semble aller mieux aux quatre coins du pays. En bon stratège, Silvio a aussi dans son sac le Milan AC qui grâce à l’association football-politique-médias lui permet d’avoir une mainmise sur le pouvoir. Et oui Silvio combien de fois le foot ne l’a pas sauvé !  Un exemple ? Pas plus tard que le 7 juin dernier pour les élections européennes où coude à coude dans les sondages il ne fallait surtout pas perdre l’électorat des supporters de son club, c’est pourquoi le Milan AC l’a bien aidé en communiquant la semaine des élections sur le fait que son meneur de jeu Kaka ne partirait pas alors que tout était déjà signé en secret ! Le 7 juin au soir, le parti de ce bon Silvio arrivait en tête du scrutin et un jour franc plus tard comme de par hasard (le 9 juin à minuit) Kaka quittait officiellement le Milan comme si de rien n’était. Décidément, il en faut beaucoup pour le mettre en échec, mêmes les révélations fracassantes sur ces déboires conjugaux n’ont pas réussi à mettre à mal sa superbe et il est toujours sur son piédestal. Dans cette tourmente dont les différents épisodes ont enflammé le pays, Silvio est encore une fois sorti par la grande porte au moment de ces explications sur ses relations avec la très jeune Noémi Letizia en jouant à merveille le comédien sur la Rai ou il a déclaré la main sur le cœur « J’aime les gens, les voir, leurs parler. Y renoncer serait renoncer à moi-même ». On en finirait même par tout lui pardonné et de lui accorder la compassion. Même si tout cela n’est malgré tout qu’une simple comédie romantique à l’italienne sous font de marasme politique grâce à lui et son éternel sourire on en oublierait presque les maux dont souffre la péninsule italienne.

El Metropolitano, le 16/06/09